Origines & fabrication

Mamane
Mamane

Le nom scientifique « Butyrospermum Parkii » a été donné à ce beurre en honneur du grand voyageur, M.Mungo Park, qui le premier remonta le fleuve Gambie vers la fin du XVème siècle.

Extrait du livre « VOYAGE DANS L’INTERIEUR DE L’AFRIQUE de M.Mungo Park, Edinburgh 1797

LES DERIVES OCCIDENTALES
Dès son utilisation dans l’industrie chocolatière européenne et américaine, le karité a fait germer des idées de rationalisation et de rentabilité. Comment améliorer la génétique, comment cloner une semence de karité, comment exporter l’agri(culture), comment extraire les principes actifs?

Si dans le domaine agricole l’échec a été total et si la plantation s’avère à ce jour impossible hors de l’Afrique, il n’en a pas été de même pour l’industrie. Le marché est aujourd’hui saturé par des beurres extraits par un solvant chimique: l’hexane.

Le problème écologique posé par l’utilisation de ces produits néfaste à notre environnement n’émeuvent ni les fabricants ni les acheteurs appâtés par un prix intéressant. Le rendement de ce process est incomparable par rapport aux procédés artisanaux et mécaniques.

Aujourd’hui, le retour aux traditions et l’utilisation croissante de produits naturels et de méthodes traditionnelles modifient les données. La promotion d’un beurre de karité « pression » conforme à la tradition et extrait soit par la méthode artisanale, soit par des presses mécaniques, mais en aucun cas par des moyens chimiques, est assurée.

Origines & fabrication

Les marchands amènent sur la côte de Gambie du fer natif, des gommes odorantes et du chitoulou, ce qui signifie littéralement « beurre d’arbre » ou beurre végétal. Ce beurre est extrait d’une espèce de noix, par le moyen de l’eau bouillante, ainsi que je l’expliquerai par la suite. Il ressemble au beurre ordinaire et en a la consistance … Les populations locales en font une grande consommation et par conséquent il est toujours très recherché …

Les habitants étaient toujours occupés à recueillir les fruits de l’arbre « Chi ». Cet arbre croît abondamment dans toute cette partie du Bambara. Il n’est pas planté par les habitants, mais on le trouve croissant naturellement dans les bois. Lorsqu’on défriche les forêts pour cultiver la terre, on coupe tous les arbres, excepté les « Chis ».

Cet arbre ressemble beaucoup au chêne américain, et le fruit, avec le noyau duquel, séché au soleil et bouilli dans l’eau, on prépare le beurre végétal, ressemble un peu à l’olive d’Espagne. Le noyau est enveloppé d’une pulpe douce, que recouvre une mince écorce verte.

 

Le karité, utilisé depuis des siècles en Afrique dans l’alimentation, l’hygiène et la pharmacopée, a acquis ses lettres de noblesse en Europe. Le beurre qui en est extrait est devenu une matière première de choix pour nos besoins cosmétologiques.

La première trace du karité dans l’histoire mondiale remonte au deuxième millénaire avant Jésus Christ, en Egypte : les cônes d’onguent précieux placés dans les tombeaux pour la vie posthume des défunts en contenaient. Les Pharaons ramenaient de leurs campagnes et se faisaient offrir des huiles et beurres d’Afrique septentrionale et équatoriale, bienfaits inestimables pour le peuple comme l’élite.

Il n’existe qu’en Afrique, plus particulièrement dans une zone qui s’étend de la frontière sénégalo-guinéenne vers l’Afrique Centrale à travers le Mali, le Nord de la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le nord du Ghana, du Togo et du Bénin puis le Nigéria jusqu’en Burundi, il faut le climat sub saharien.

L’arbre pousse à l’état spontané en savane arboré; et malgré différentes expérimentations la culture contrôlée est inenvisageable, la capacité germinative des noix n’est pas bonne et l’entrée en production au bout de vingt ans a découragé toutes velléités de plantations.

La floraison a lieu en saison sèche et dure deux mois. Les fruits mûrissent en cinq mois.

La production moyenne est de 15 à 20 kg de fruits frais par arbre, soit 3 à 4 kilos d’amandes sèches commercialisés. (Memento de l’Agronome)

Ce qui correspond à environ 1 kilo de beurre. (varie selon les modes d’obtention 1 kg par pression, 2 kg par solvant)

Le fruit est charnu est ressemble à un petit avocat avec une pulpe sucré et comestible. Il renferme le plus souvent une graine entouré d’une coque mince.

La noix contient environ 50% de matières grasses, cependant l’extraction par pression mécanique ne permet d’obtenir que 25 à 30% de matières grasses.

LA FABRICATION ARTISANAL

Sa fabrication est une activité essentiellement féminine car les coutumes ont attribués cette tâche aux femmes rurales.

 

  • Les fruits  récoltés aprés la saison des pluies jusqu’à mi septembre tout dépend de la saison, du terroir sont débarrasés de leur pulpe.
  • Les noix obtenues sont ensuite lavées, séchées et concassées.
  • Les amandes récupérées seront torréfiées au soleil puis broyés au moulin.
  • La pate épaisse noir obtenue sera transformée en poudre afin d’être la base de travail du BARRATAGE.
  • La barrate de la pâte va commencer à la main et l’émulsion récupérer va être lavée, cuite et filtrée.
  • Le beurre est fait, il n’existe pas de durée de conservation, il faut juste le préserver de la lumière et de chaleur inférieur à 20°C.
LA FABRICATION INDUSTRIELLE
Aujourdh’ui vous pouvez retrouver dans vos magasins bio des beurres blanc, assez compact et laissant un film gras.

Ceci est un beurre de karité bio mais raffiné qui confère à ce type de beurre une dévitalisation complète de la matière, toutes les vitamines seront éliminés et le respect des amandes et du terroir africain bafoué pour une question de rendement et de productivité.

Le beurre de karité peut être bio selon le référentiel des certificateurs mais non éthique